Ceci est le premier Imperial Stout que je brasse, mais je vais en faire une vieille brune très foncée. J'ai voulu pousser la correction de l'eau à ses limites pour tester.
Vu le volume de malt qu'il faut utiliser, j'ai choisi de faire un simple empâtage mais en réduisant le volume du brassin.
Il me manquait des points de densité avant ébu à cause d'un mauvais concassage, alors j'ai opté pour une très longue ébu de 2h30 pour concentrer le moût. C'était trop, j'ai rallongé mon moût avec 12% d'eau pour obtenir la DI de 1103.
Il me restait 6 gousses de vieille vanille déjà utilisée que j'ai bouillies avec le moût. Celles-ci n'avaient rien à voir avec celles du DH.
A la mise en fermenteur les arômes sont déjà sublimes avec une forte flaveur de caramel.
Après 6 semaines de fermentation j'ai innoculé les bretts.
Le palier de dextrines est très intéressant grâce à l'atténuation liée aux bretts. Si je n'avais pas ces bretts, j'aurais considérablement réduit les dextrines, sous peine d'avoir une bière sucrée et cidreuse, ce qui est rédibitoire pour moi.
Après 10 mois en fermenteur le résultat est un nectar divin.
De base j'ai pété les scores de densité et en plus j'ai une atténuation supérieure. Avec le resucrage en bouteille j'arrive à 10.64% d'abv.
Gustativement je n'ai absolument aucune amertume liée àus malts torréfiés, tout se joue avec l'amertume relative et la douceur des dextrines. On sent le caramel à plein nez puis la vanille.
La mousse est de couleur crème, fine, mais ne tient pas trop longtemps. Cela est dû principalement à l'autolyse des levures qui après 10 mois ont libéré des enzymes protéolitiques, mais aussi à un taux d'alcool supérieur à 10%.
C'est pour moi, une très belle réussite qui réchauffera durant l'hiver.